Le vitrage intelligent et dynamique SageGlass de Saint-Gobain
Déployée au siège francilien de l’Inpi, la technologie SageGlass de vitrage intelligent de Saint-Gobain permet de faire varier la teinte du verre en fonction de la luminosité améliorant le confort des occupants et générant des économies d’énergie.
Construit en 2012, le bâtiment qui abrite le siège francilien de l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi) à Courbevoie (Hauts-de-Seine) est exemplaire au plan du développement durable. L’édifice, qui se distingue par ses colombages en bois et ses larges baies vitrées, est certifié HQE et a obtenu les labels BBC (bâtiment basse consommation) et Bepos (bâtiment à énergie positive). Mais depuis quelques mois c’est, également, un site pilote du déploiement de la solution SageGlass de vitrage intelligent et dynamique à teinte variable du groupe Saint-Gobain.
"Cette réalisation est conforme aux valeurs d’innovation, de bien-être pour nos 550 salariés travaillant dans ces locaux ainsi qu’en matière de RSE. Elle se substitue à l’installation de stores automatisés extérieurs qui ne donnait pas satisfaction", a relevé Romain Soubeyran, directeur général de l’Inpi lors d’une visite du siège de Courbevoie, jeudi 12janvier.
Pierre-André de Chalendar, PDG de Saint-Gobain, a, de son côté, évoqué "une opération emblématique de la stratégie de Saint-Gobain axée sur le confort de vie et le développement durable."
Variation de la teinte du vitrage
Protégée par quelque 500 brevets, la technologie SageGlass permet de faire varier silencieusement la teinte du vitrage en cours de journée, de façon à maximiser la quantité de lumière naturelle entrant, tout en contrôlant l’apport de chaleur solaire et l’éblouissement. Tout cela sans jamais cacher la vue vers l’extérieur.
A l’Inpi, Saint-Gobain a installé 1 400 mètres carrés de vitrage intelligent et connecté fonctionnant en mode automatique dans la majorité des bureaux mais aussi en mode manuel dans les salles de réunion. "Le dispositif s’adapte en temps réel en fonction de la quantité de lumière et de la chaleur et chaque vitrage peut, selon, sa taille, proposer de deux à trois zones de teintes différentes", a détaillé Olivier Gareil responsable de ventes SageGlass en Europe.
Outre le confort apporté aux occupants de l’immeuble, la solution SageGlass est aussi, selon Olivier Gareil, "génératrice d’une réduction des dépenses d’énergie de l’ordre de 15 à 40 %". "Le vitrage régule la quantité de chaleur entrante. C’est de cette manière que l’on peut agir sur la consommation d’énergie en profitant d’avantage des gains solaires l’hiver et en bloquant la chaleur à l’extérieur l’été", a expliqué Olivier Gareil.
Le système repose sur deux piliers. Le premier est constitué par une intelligence artificielle développée par Saint-Gobain et traitant les données de capteurs solaires disposés sur les façades. "Pour gérer la luminosité d’ambiance le logiciel se base sur la quantité de lumière et adapte le vitrage à cette luminosité", a détaillé Alexandre Richard, responsable support technique. En revanche, le capteur ne calcule pas l’inclinaison du soleil. Aussi pour agir contre les risques d’éblouissement, le système va croiser des informations sur la localisation GPS de l’édifice contenues dans son logiciel avec celles provenant des capteurs.
La deuxième brique technologique se situe dans le vitrage. "C’est un double vitrage standard et l’innovation réside dans la couche qui est déposée sur la face intérieure du vitrage extérieur. Il s’agit d’une couche électro-chrome que l’on vient alimenter électriquement et c’est cette charge électrique qui va permettre de changer les propriétés thermiques et lumineuses", a détaillé Alexandre Richard.
Usine aux Etats-Unis
Si l’électrochromisme est connu depuis un bon nombre d’années, sa mise en œuvre industrielle se révélait complexe. "Au départ la technologie a été développé à l’échelle pilote et les premières réalisations portaient sur le toit des Ferrari Super America. Tout l’enjeu était de porter les capacités industrielles aux dimensions requises pour les projets architecturaux", a témoigné Olivier Gardeil.
Cette étape industrielle franchie, Saint-Gobain voit en rose l’avenir de SageGlass. "C’est une lame de fond. Les architectes s’y intéressent de très très près. Le rythme des commandes s’accélère", s’est félicité Pierre-André de Chalendar qui a indiqué que Saint-Gobain adressait en priorité son produit aux marchés des bureaux, des écoles et des établissements hospitaliers.
Ces vitrages sont fabriqués dans l’état du Minesota aux Etats-Unis. "Saint-Gobain travaillait au développement de l’électro-chrome quand le groupe a acquis une société américaine qui développait une technologie proche, disposait d’une usine et prévoyait d’en construire une autre. Nous avons fusionné les deux technologies et choisit de fabriquer aux Etats-Unis", a expliqué Pierre-André de Chalendar qui a toutefois précisé que son entreprise envisage à terme de "se déployer en Europe".
Patrick Désavie en Île-de-France
Le vitrage intelligent et dynamique SageGlass de Saint-Gobain
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